Parallèlement à ses belles captures de T. tristis, Christian Dégache m'envoie plusieurs échantillons de T. impurum effectivement déterminés par les génitalias des mâles; les reines peuvent être difficilement reconnues par leur scutum plus longuement ridulé que celui de caespitum et par le pronotum dépassant un peu plus aux épaules (caractère reconnu par les auteurs).
Par contre, les ouvrières sont pratiquement indiscernables ici; pétiole et postpétiole ont de larges plages lisses comme chez caespitum et le critère que l'on peut relever dans les populations de Belgique (postpétiole plus ou moins alutacé dessus) n'est pas disponible. Il y a bien les petites rides entre les épines que signale B. Seifert mais ce caractère existe aussi sur des échantillons dont les mâles sont caespitum.
En conclusion, il est probable que T. impurum est bien plus commun en France qu'on ne le croit; je ne l'ai pas trouvé avec certitude dans la région toulousaine mais il faudrait profiter de la période de présence des ailés pour en récolter partout.
NB: T. caespitum fait ses sexués en Juin; il est à présent confirmé grâce à ces captures, qu'impurum les produit en août; ainsi les 2 espèces ne risquent pas de s'hybrider (exemple classique de ségrégation d'espèces par date différente des essaimage). Si vous ne trouvez pas d'ailés dans les nids actuellement, inutile de collecter; mais cela ne signifie cependant pas qu'il s'agisse de T. caespitum!
Tetramorium impurum
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