Le genre Monomorium

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Henri Cagniant
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Le genre Monomorium

Message par Henri Cagniant »

Rappel : différences entre Solenopsis, Phacota et Monomorium.

Caractère commun: Pas d'épines au propodeum.

A- Antennes de 10 articles; massue de deux articles. Deux "carènes clypéales" vers le bord antérieur du clypeus qui présente 2 dents médiales et deux latérales plus petites. Yeux réduits.
.................................................................................................genre Solenopsis

- Antennes de 11 ou 12 articles; généralement pas de dents clypéales...........................B

B- Antennes minces, de 11 articles, massue de 2, pas bien individualisée. Tête presque circulaire vue de face, les yeux en arrière de la moitié des côtés de la tête. Mandibules étroites à bords parallèles, arêtes frontales courtes. Pattes longues. Tête finement granuleuse, presque mate, pronotum lisse, le reste du tronc ridé transversalement. Des soies dressées. Corps brun-jaunâtre, tête, antennes et bout de l'abdomen d'un brun noirâtre. 3,6 mm.
. Andalousie (Malaga).
. Sexués inconnus. Le type ouvrière est présumé perdu. Parasiterait les Monomorium.
...............................................................................................Phacota. sichelii Roger, 1862

- Pas ces caractères réunis. Antennes de 11 (M. clavicorne) ou 12 articles, massue de 2 (M. noualhieri) ou de 3 ou 4 articles...............................................genre Monomorium



Le Genre MONOMORIUM Mayr, 1855 dans la Région Occidentale.

Je présente ici un aperçu genre Momomorium en Europe Occidentale, Maghreb et Sahara Algéro-Marocain, avec une mention spéciale pour les Canaries où de nouvelles espèces doivent être décrites par X. Espadaler.
Le présent travail ne comporte pas d’espèces nouvelles et ne prétend qu’être un " marchepied " pour des recherches ultérieures. On trouvera une clé des espèces connues avec la liste des " formes " Nord-Africaines qui s’y rattachent. Quelques schémas illustrent le propos afin de faciliter les déterminations.
Selon le catalogue de Bolton (2006), le genre Monomorium rassemble environ 360 espèces dans le Monde. Bolton (1995) le place parmi les "giant genera", en 7 ème position pour le nombre d'espèces derrière Camponotus, Pheidole, Polyrhachis, Crematogaster, Tetramorium et Lepto-Temnothorax. C'est un genre très diversifié en Afrique (155 espèces selon Taylor, 2007-2008) mais abondant aussi en Amérique du sud, Indes, Nouvelle-Guinée et Bornéo, Australie, Nouvelle Calédonie... On y remarque plusieurs "tramp species" comme M. pharaonis et M. destructor.
En France continentale, on rencontre M. carbonarium et M. minutum (Cazevitz Weulersse et Galkowski, 2009); M. pharaonis a été signalé de Paris dont je possède un exemplaire (Bernard leg). Au Maghreb on a 13 espèces avec de multiples "formes" infraspécifiques (en particulier chez M. salomonis et M. areniphilum), certaines étant peut être susceptibles d'être élevées au rang de "bonne espèce" lorsqu'elles seront mieux connues.
Seifert (1996) ne cite pas de Monomorium pour l'Europe centrale (bien que M. pharaonis ait été signalé à Berlin). Baroni Urbani (1971) note 4 espèces en Italie, Espadaler (2005)en relève 7 pour la Péninsule Ibérique, Agosti & Collingwood (1987) en ont 9 pour les Balkans. Taylor & Sharaf (2010) trouvent une vingtaine d'espèces en Egypte (certaines, que Sharaf m'a envoyées, sont encore plus minuscules que nos Plagiolepis!); Collingwood & Agosti (1996) citent 49 espèces (dont 26 entièrement nouvelles) pour l'Arabie ce qui souligne le caractère steppique du genre.

Clé et catalogue des espèces

1- Antennes de 11 articles, longue massue de 3 articles (fig. a). Yeux en avant de la moitié des côtés de la tête qui est allongée. Lisse, luisante et jaune ou brun clair. 1,4 –1,9 mm.
. Palestine, Syrie, Tunisie, Soudan.
........................................................................................................M. clavicorne André, 1881

-. De 12 articles (mais il se peut que les 2 derniers soient soudés formant une longue massue)
.................................................................................................................2


2- Derniers articles des antennes plus ou moins soudés, si bien que la massue paraît n'avoir que 2 articles (fig. d). Noeud pétiolaire subglobuleux avec un pédicule court et épais. Postpétiole plus long que large. Presque pas de soies sur le corps. Pattes très longues et grêles. Corps lisse et luisant ; brun noir. 2 ,5 mm.
. Biskra (non retrouvé depuis sa découverte).
. Sexués inconnus ; ouvrières trouvées dans un nid de M. salomonis subnitidum.
.................................................................................................M. noualhieri (Emery,1895)

- Massue de 3 ou 4 articles. Noeud pétiolaire plus ou moins pédonculé..................................3

3- Massue de 4 articles (fig. f). Tête échancrée en arrière. Forte barbe de poils incurvés. Yeux grands. Epistome avec 2 carènes divergentes. Pétiole triangulaire de profil et courtement, pédiculé ; postpétiole bas (fig. 3). Lisse ; blanc jaunâtre. 2 – 3,5 mm.
. Kairouan, Saoura, Est marocain (Missour), Tassili.
. Plutôt nocturne. Granivore. Hamada et regs sablonneux.
......................................................................................................M. santschii Forel, 1905

- Massue de 3 articles. Tête peu ou pas échancrée à l’occiput. Plus colorés............................4

4- Tête large et carrée avec une barbe de poils en corbeille ("psammophore", fig. 1). Ouvrières polymorphes. Mâle à scape court, premier article du funicule globuleux (=s/g. Equestrimessor)................................................................................................5

- Poils plus ou moins longs sous la tête mais non organisés en psammophore (fig.5). Ouvrières souvent moins polymorphes....................................................................................................6

5- Tête, tronc et noeuds mats, la tête avec de fines stries divergentes sur le front. Gastre fortement pubescent. Rouge sombre, le gastre brun-noir. 4 mm.
. Algérie et Tunisie du sud ; Est marocain (Figuig).
. Granivore ; lieux arides et pierreux.
................................................................. .........................................M . lameerei Forel, 1902

- Tête et thorax luisants, superficiellement réticulés, la tête très peu striée. Gastre à pubescence éparse. Rouge clair, mesonotum assombri, gastre noir, pattes testacées. 3,5 mm. Reine : 10-12 mm ; mâle 5,5 – 6 mm.
. Sahara algérien ; Beni Abbès. Tassili et Fezzan.
. Granivore spécialisé dans la récolte de graminées comme Aristida pungens (« Drin ») ou Panicum turgidum dont il garde aussi les fragments de tiges coupées. Ramène ses récoltes au nid en les chevauchant soit à reculons soit normalement. Moissonne principalement au crépuscule et de nuit. Nids profonds et verticaux bords des ergs mais aussi dans les fonds d’oueds assez humides et sur rocailles sablonneuses.
...........................................................................................................M. chobauti Emery, 1896

. forme nominale : sud de Biskra
. Tassili : ssp. ajjer Bernard, 1953

6- Taille minime, ne dépassant pas 2,2 mm; allure de Solenopsis avec lesquels on les confond au premier abord (mais outre la conformation des antennes, les yeux sont plus développés). Généralement assez poilu sur le tronc et le gastre. Yeux plus arrondis.............................................................................................14

- Taille pouvant dépasser 3,0 mm, au moins chez certains individus de la colonie. Généralement peu ou pas poilu sur le tronc et sur le gastre (il n’y a des soies qu’au bord apical des tergites) (sauf chez destructor et sp.1). Yeux ovales......................................................................................................7

7- Mésépisternes nettement réticulés, le reste du corps lisse; des soies dorsales (fig. 2). Chez les grandes ouvrières, le dos du propodeum porte des ébauches de rides transverses et la tête est large ; les petites ont le propodeum quasi lisse et la tête relativement allongée. Noeud pétiolaire longuement pédiculé. Colorations : voir ci-dessous. Polymorphes : 1,8 – 3,5 mm.

. Amateur de liquides sucrés et de débris alimentaires divers.
........................................................................................................M. destructor (Jerdon, 1851)
(=M. gracillima Smith, 1861)

.forme nominale jaune, gastre noirâtre: Cosmopolite, toute la région afrotropicale jusqu’en Extrême-Orient, dans le Pacifique, Antilles, et en Afrique du sud. Introduit en Grande Bretagne (Origine indienne probable) et ailleurs en Europe. Signalé du Fezzan.

.forme mayri Forel, 1902 : brun foncé uniforme, la base du gastre parfois plus ou moins éclaicie ; Bolton (1987 :326) en fait une espèce distincte: Mali, Niger, Soudan, Moyen Orient, Inde, Sri Lanka, Thailande et Malaisie occidentale.

.Mes exemplaires du Maroc (Figuig, Zagora), de Biskra et de Tamanrasset (Hoggar) sont café au lait avec le gastre plus sombre, comme ceux d’Egypte.

- Tête, tronc et pétioles plus ou moins réticulés. Moins polymorphes ; les plus grandes ouvrières n’ont pas de ridules ni de stries au propodeum..................................................................................8

8- Noeuds du pétiole et du postpétiole plus ou moins squamiformes et nettement plus larges que longs (= s/g. Epixenus)...............................................................................................9

- Pétiole en pain de sucre, postpétiole ovale ou arrondi (=s/g. Xeromyrmex)..................10

9- Noeuds pétiolaires nettement en écaille (fig. 4). Corps finement réticulé, subluisant, brun foncé. 2,2 – 2,5 mm.
. Environs d’Alger (Baïnem). Espagne.
. Nid indépendant et assez populeux ; polygyne, reines aptères. Insectivore et généralement en contact avec d’autres fourmilières (Aphaenogaster, Messor, Monomorium) ce qui suggère une lestobiose éventuelle.
(= « M. collingwoodi Tinaut »)
...................................................................................................M. algiricum (Bernard, 1955)

- Pétiole et postpétiole moins nettement en écaille mais quand même nettement plus larges que longs. Fourmis des Canaries.
Cinq espèces connues : M. medinae Forel, 1892 de Tenerife; M. wilsoni Espadaler, 2007 de Hiero et La Gomera; M. lanzarotense bona sp.Wheeler, 1927 de Lanzarote et Fuerte Ventura; M. hesperium Emery, 1895 ; M. palmense Espadaler de La Palma (à décrire). Les ouvrières sont presque identiques mais les reines aptères sont bien distinctes. On y trouve en outre M. subopacum et M. pharaonis. Il y a donc 7 espèces aux Canaries, dont 5 endémiques (Espadaler, 2007 et com. person.).

10- Scape dépassant le bord postérieur de la tête de moins d’une fois son épaisseur. Les articles du funicule ne deviennent plus longs qu'épais qu'à partir du 6e ou du 7e (outre le premier). Fourmis d’AFN...........................................................................................11

-Scape long, dépassant de 2 fois son épaisseur le bord postérieur ; les articles 5 et 6 du funicule sont un peu plus longs qu’épais (fig. e). Profil thoracique peu échancré ; clypeus encoché en V entre les carènes. Avant-corps réticulé, assez mat, orangé à brun rougeâtre ; gastre luisant, brun à la base et noir en arrière avec 1 paire de soies au milieu du 1er tergite. 3,0 – 3,4mm.
. Vallée du Nil, Arabie ; Tassili, Sahara.
................................................................................................M. niloticum Emery, 1881

. Sahara algérien : ssp. gracilicorne Stitz, 1917


11- Profil peu ou pas échancré à la suture métanotale (fig.5 et 6).............................12

-. Profil nettement échancré (fig. 7 et 8)................. ................................................13


12- La suture métanotale reste marquée par un infléchissement du profil (fig. 5). Premier tergite du gastre avec typiquement 2 soies au milieu du segment (souvent perdues ou absentes). Oeil ovale. Sous la tête, des soies courtes et des longues assez nombreuses. Tête et tronc réticulés, assez mats, d’un rouge orangé plus ou moins foncé ; gastre un peu réticulé, subluisant, noir. 2,6 – 3,1 mm.
Reine avec les 2 faces du propodeum faisant entre elles un angle droit (passage par un large arrondi), la face déclive un peu concave. Peu ou pas de soies au milieu du gastre. Mate, gastre compris. 5,5 – 6,5 mm.
Mâle avec les stipes des valves génitales externes presque aussi longues que les tibias. 4,5 – 5 mm (salomonis et areniphilum ont des stipes normaux).
. Afrotropical ; Bassin méditerranéen et îles, depuis les Madère et Canaries jusqu’au Liban. Formes apparentées au Niger, Sénégal, Afrique du sud, Madagascar et îles du Cap Vert. Le moins fréquent des « 3 grands » au Maghreb.
. Halophile au Sahara ; larves caractéristiques : jaunes, pièces masticatrices réduites ; rectum très grand, enveloppant l’intestin moyen (adaptation halophile ?).
.......................................................................................................M. subopacum (Smith, 1858)

forme nominale : Madère.
. Espagne, Italie : ssp. mediterraneum Mayr, 1861
. AFN : ssp. surcoufi (Santschi, 1919)
. Canarie : ssp. cabrerae (Santschi, 1919) (=obscuripes (Santschi, 1921))


- . Dos plat (fig. 6). Premier tergite du gastre avec une dizaine de paires soies, mais pas sur la tête et le dos (différence avec le groupe monomorium). Oeil subarrondi. Tête, tronc et pétioles réticulés. Brun à brun noir. Plus petit : 2,0 – 2,4 mm.
. Maroc sud : Ademine, Tiznit ; vallée du Drâa, Ouarzazate.
..................................................................................................................M. sp1

NB: rappelle M. micropacum Bolton, 1987 mais celui-ci est Sud africain.

13- Aspect général plus petit, plus luisant et plus svelte. Tête sans stries organisées sur le front, seulement la réticulation homogène. Sillon métanotal modérément creusé, le mesonotum tombant assez longuement vers lui. Pétiole en pain de sucre de profil, arrondi au sommet. Propodeum avec la face dorsale plus longue que la déclive (fig. 7). Gastre typiquement sans soies obliques sur le 1er tergite (mais certains individus en ont en avant de la série apicale) et pubescence assez dense, un peu relevée. Les grandes soies de la gula sont rares et plus courtes (sauf obscurata). Assez luisant sur la tête qui est brune, tronc brun jaunâtre à brun sombre, souvent mâculé ; gastre luisant, brun noirâtre. 2,4 – 3,6 mm.
Reine : propodeum en courbe obtue, face déclive plus grande que la tombante ; des soies obliques sur le 1er tergite ; gastre plus luisant que chez le précédent. 5,8 - 6,5 mm.
Mâle face dorsale du propodeum inclinée, plus grande que la tombante, les 2 faisant un angle obtu. 4,5 – 4,8 mm.
. De l’Espagne au Sahara ; des formes jusqu’en Birmanie. La zone d’origine serait l’Asie centrale. Plus commun et plus varié en Algéro-Tunisie qu’au Maroc.
. Omnivore. Commun en AFN surtout à basse altitude dans les lieux déboisés, secs et sur calcaire ; entre peu dans les maisons mais se plaît dans les jardins et les oasis. Nids larges et polygynes, il peut y avoir des reines aptères. Jusqu’à 1800 m en montagne si le climat et le sol ne sont pas trop humides.
.......................................................................................................M. salomonis (Linnée, 1758)

forme nominale : Egypte
.Maghreb: ssp. didonis Santschi, 1921 : tronc plus jaunâtre, tête plus foncée. Type de Kairouan.
Tunisie semi aride : forme scipionis Santschi, 1921 : lisse et rougeâtre.
.Tunisie centrale : forme tanit Santschi, 1936 (nom non valable) : sombre, moins luisante. La forme cupida Santschi, 1936 (nom actuellement non valable) : tête et gastre noirs, mi-corps plus rougeâtre, assez mate. La forme picta Santschi, 1936 (non valable) de Tozeur est presque noire.
Algérie : forme molesta Santschi, 1936 (non valable) : peu différente du type.
Tunisie littorale et îles (Lampedusa) : ssp. sommieri Emery, 1908 : brun moyen-foncé, gastre obscur, tête luisante.

. Algérie : ssp. pestiferum Santschi, 1936 : Tête brun foncé, tronc rouge terne, gastre noir ; la tête est assez luisante et le tronc plus mat.

. Maroc atlantique : ssp. obscuriceps Santschi, 1921 (= transversale, Santschi, 1921 ; = volubile Santschi, 1936) : Tête foncée, tronc rougeâtre, gastre noir ; assez mate.

. Sahara algéro-tunisien, Ouargla ; ssp. obscurata Stitz, 1917 : plus ou moins mélanisée à presque noire, luisante ; grands poils à la gula.

. dunes de Biskra, forme subnitida Emery, 1895 : tronc roux ; assez luisante.

. Sud de l’AFN, Hoggar, Tassili : ssp. targui Santschi, 1936 : tête et gastre noirs, tronc brun foncé ; la tête est finement striée (se rattache peut être à areniphilum mais Santschi dit que l’échancrure métanotale est faible).


- Aspect général plus grand, plus mat et plus robuste. Sillon bien creusé, échancrant nettement le profil car le metanotum tombe courtement sur lui. Pétiole plus rétréci au sommet et plus pédiculé que le précédent (fig. 8). Gastre avec typiquement 1 paire de soies en avant du rang postérieur du 1er tergite, mais souvent manquante ; pubescence éparse et appliquée. Sous la tête des soies courtes et des plus longues. Sur le front, la réticulation s’organise en stries longitudinales ; tronc réticulé-chagriné ; coloration souvent bicolore avec l’avant corps brun très variable, parfois orangé clair et gastre luisant, brun noir. 3,1 – 4,4 mm. Grandes ouvrières avec la tête presque carrée et propodeum ayant les 2 faces égales, passant par un arrondi.
Reine avec quelques soies médianes sur le 1er tergite du gastre. Propodeum en courbe continue avec les 2 faces égales. 6, 8 – 7,2 mm.
Mâle avec le propodeum arrondi, faces égales. 5,7 – 6,1 mm.
. Maghreb (décrite de Tunisie : Gabès, Kairouan), Sahara, Cyrénaïque, Egypte ; Soudan, Sénégal ; formes apparentées au Mali, Niger. Le plus commun au Maghreb.
. Lieux sableux ou sableux-argileux. Nid dans le sable tassé.
...............................................................................................M. areniphilum Santschi, 1911

forme nominale: Tunisie. Forme tunetica Santschi, 1936 (non valable) de Tunisie centrale (= salaco, Santschi, 1936) a la tête noirâtre.
La forme atrata Santschi, 1912 de Tozeur est fortement assombrie avec le thorax un peu rougeâtre.

.ssp. bedui n. ssp. (Santschi, 1936, non valable) ; sud marocain et Sahara algérien occidental : avant-corps brun roussâtre, le gastre brun, plus clair à la base. Grandes ouvrières à tête densément réticulée, submate.

. ssp. mzabicum n.ssp. (Santschi, 1936, non valable) ; Mzab, Tamanrasset : Tête finement striolée, luisante à l’occiput ; tronc rougeâtre.

. ssp. zanoni Santschi, 1927 ; Cyrénaïque, Sahara oriental : Tête un peu rembrunie, tronc roux, gastre noirâtre.

. ssp. fezzanense (bonne espèce selon Collingwood&Agosti, 1996) ; Fezzan : Tête et gastre noirs, tronc rouge clair, yeux grands. 3,0 – 3,8 mm.

. Les ssp. lepineyi Santschi, 1934 (noire ; ex Soudan français) et pullulum Santschi, 1919 (assombrie, Sénégal) seraient de bonnes espèces selon Taylor & Sharaf (2007).


15- Corps en grande partie lisse et luisant ; des soies sur le dos. Sillon métanotal plus ou moins enfoncé ........................................................................................................16

- Réticulé et mat. Suture échancrée (fig. 13). Coloration jaune roux, des tâches brunes sur les côtés et l’arrière du 1er tergite ainsi que les derniers segments du gastre. Articles du funicule un peu plus longs que larges. Quelques soies sur le dos (parfois perdues) et d’assez nombreuses sur le 1er tergite. 2,0 – 2,4 mm. Reine : 3,0 – 4 mm ; mesonotum très convexe, moins large que la tête.
. Cosmopolite (Toute l’Europe jusqu’en Suède ; Amérique du nord et du sud, Inde, Asie du SE, Afrique, Océanie). Trouvé à l’air libre en Egypte, Corse, Oran. En Europe, se trouve dans les lieux chauffés en hiver (comme les hôpitaux) où elle peut demeurer active. Vecteur supposé d’organismes pathogènes.
. Omnivore, recherche aussi les Pucerons. Moeurs nocturnes. Reine à vie brève passant par des phases « jeune », « adulte » et « sénile ». Polygyne et bouturage ; les sexués sont produits par périodes, correspondant à la baisse de fécondité des reines.
....................................................................................................M. pharaonis (Linnée, 1758)

16- Marge antérieure du clypeus armée de 2 dents triangulaires pointues terminant les carènes longitudinales ; espace entre elles encoché en V. Sillon meso-propodéal net. Spiracle épinotal bien visible. Nombreux grands poils incurvés sur le dos (fig. 9). Brun noir, luisante. ,6 – 2, 0 mm.
. Madère, Açores, Péninsule ibérique, France ; Polynésie et Réunion.
....................................................................................................M. carbonarium (F. Smith, 1859)


- L’échancrure clypéale est faible et il n’y a pas de dents nettes prolongeant les carènes ; coloration souvent plus claire. Spiracle épinotal plus petit. .......................................................................17


17- Coloration jaunâtre. Pas de soies sur le dos et les pétioles.......................19

- Coloration brunâtre. Des soies sur les dos et les pétioles....................................18

18- Coloration brun plus ou moins foncé. Très luisant, les flancs sont lisses. Profil dorsal échancré, pétiole pédiculé (fig. 10). 1,5 – 1,7 mm. Reines : 3,2 – 4 mm.
. Toute la région méditerranéenne ; AFN, des côtes à Tozeur. Signalé ça et là à travers le monde mais des confusions d’espèces sont possibles.
. Nid dans l’argile molle sablonneuse ou le sable vaseux près des mares saumâtres, des estuaires et des sorties d’égouts ; toujours dans des lieux humides ou susceptibles de l’être. Petites fourmilières sous les pierres, dans les talus et autres endroits abrités.
.............................................................................................M. monomorium Bolton, 1987
(= M. minutum Mayr, 1855; décrit d’Italie)

-. Coloration jaune roux. Méso et métapleures réticulés. Profil dorsal peu échancré au sillon métanotal; les poils de devant du pronotum manquent. Propodeum arrondi, pétiole plus triangulaire (fig. 14). 1,5 – 1,7 mm.
. Décrit d’Ethiopie ; nombreuses citations d’Afrique ; introduit ça et là (Ibiza).
.....................................................................................................M. exiguum Forel, 1894


19- Sillon métanotal marqué, profil dorsal étroitement échancré, propodeum arrondi (fig. 11). Articles 2 à 8 du funicule courts et épais. Réticulation sur les mésopleures, le reste lisse ou superficiellement réticulé.1,6 – 1,9 mm. Reine noir brunâtre, le thorax plus étroit que la tête ; 3,2 mm.
. Gibraltar ; Andalousie, Majorque. Oranie, .
. Nid mitoyen avec Tapinoma, Aphaenogaster ; sans doute lestobiose mais des ouvrières butinent aussi à l’extérieur
......................................................................................................M. andrei Saunders, 1890

forme nominale : Gibraltar
Espagne et Baléares : ssp. furunculum Emery, 1924
Oranie : ssp. fur Forel, 1894. L’auteur a trouvé aussi des gynes aptères, à thorax réduit et jaunâtres mais paraissant également fécondes.

- Sillon faible, profil thoracique presque droit, propodeum nettement anguleux, de dessus comme de profil, noeud pétiolaire assez étroit vu de profil (fig. 12). Articles 2 à 7 courts et cupuliformes (sauf le 5e). ,7 mm
. Tassili (oued Oukrima, 1500 m)
. Souterrain, repéré sous une pierre après la pluie; pénétre chez C. atlantis.
...............................................................................................M. bernardi Ettershank, 1966
(= M. andrei ajjer Bernard, 1953)


Légende des figures

- Sauf indication contraire, d'après des exemplaires de ma collection.

1: Tête de M. chobauti montrant le psammophore. 2: Profil de M. destructor. 3: Propodeum et pétioles de M. santschii. 4: Profil de M. algericus. 5: M. subopacum. 6: M. sp.1. 7: M. salomonis. 8: M. areniphilum. 9: Profil et clypeus de M. carbonarium. 10: Profil et clypeus de M. monomorium. 11: Profil de M. andrei. 12: M. bernardi (d'après un dessin réalisé d' un exemplaire de la collection F. Bernard en 1961). 13: M. pharaonis. 14: M. exiguum.
Echelle: 1 mm.

Antennes:
a: M. clavicorne (d'après la description originale). b: M. monomorium. c: M. niloticum. d: M. noualhieri (d'après une photo du type). e: M. salomonis. f: M. santschii.
NB: ces figures ne sont pas à la même échelle.

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