La reine de T. luteus (Forel)

[Henri Cagniant]

Grâce aux talents myrmécologiques de R. Blatrix qui en a capturé 2 prés de Montpellier, voici la description de la caste royale de cette espèce.
Mensurations:
Long. corps: 4,00-4,16 mm.
Biométrie sur la plus grande des deux, choisie comme paratype:
Long. tête: 0,76 mm; larg. tête au niveau des yeux: 0,70; Long. scape: 0,54; Long. alitronc (dite de Weber): 1,29; larg. au scutum: 0,76; Long. épine: 0,16 mm; indice des épines (dit de Buschinger): 1,82; Long. pétiole: 0,39; larg. pétiole: 0,17; Long. postpétiole: 0,23; larg. postpétiole; 0,29.
Tête, tronc et pétioles café au lait, gastre avec les 2/3 des sternites rembrunis sur l'arrière. Pattes jaune; antennes à peine plus claires que l'avant-corps, mais la massue n'est pas spécialement plus foncée. Tête, tronc et pétioles ridés en long; il y a seulement une plage lisse sur le bas du katepisternum 2, clypeus et bords du scutum. Epines pointues, droites et dans le plan du dos, longues comme les 2/3 de leur intervalle lequel présente de petites rides transversales. Pétiole bien pédonculé, son neud ayant un sommet un peu tronqué dessus et tombant par une courbe oblique vers l'arrière. Postpétiole arrondi, plus large que long.
Cette reine est donc fort semblable à celle de "T. tristis" reçue de Rochepaule et décrite l'an dernier sur ce site.
Conclusion: Nous attendrons les mâles avant de donner un avis définitif mais il semble bien que l'on devra considérer tristis (Bondroit) comme une forme montagnarde et un peu plus mélanisée de T. luteus.
Il est enfin fort possible que T. pardoi (Tianaut) soit la sous-espèce ibérique de ce même T. luteus.