Le Doubs (25) 2010

Section de discussion et d'évocation des reportages photos concernant les différentes espèces dans leur milieu naturel.
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David Ignace
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Le Doubs (25) 2010

Message par David Ignace »

Une petite sortie, dans le département du Doubs, a été organisée par Walbru (David, Maximilien et Philippe) avec la collaboration de certains membres d’Antarea (Claude, Bernard F. et Bernard L.R). Cet inventaire a eu lieu du 19 au 25 août 2010.
Ci-dessous le petit compte rendu de ces journées agrémenté de quelques photos.

Jeudi 19 août 5h15 du matin.
Il est l’heure de se lever pour le grand départ. David, qui a passé la nuit à la maison, embarque ses affaires dans la camionnette. 5h45 nous prenons la route et Max sur le trajet. 6h15, nous sommes partis pour une longue route. Petit déjeuner vers 9h alors que nous sommes déjà en France. Après une pose de 15 minutes nous repartons en direction de Le Bélieu, dans le Doubs, avec l’espoir de retrouver Formica uralensis. Le premier rendez-vous, avec Claude, est fixé à 14h, avec ½ h d’attente, devant l’église du village. Nous arrivons sur le site vers 12h30 et allons repérer la tourbière.
A 14h nous nous rendons à l’église et en profitons pour dîner (déjeuner, en France). 14h30 pas de Claude. Nous décidons de nous rendre sur le terrain puisque le second rendez-vous est fixé à 17h au même endroit. Nous fouillons un peu les bois et la zone humide et vers 16h30 Claude nous tombe dessus au détour d’un chemin. Nous lui montrons un nid de F.truncorum afin qu’il puisse faire ces photos et patatrac pas de batterie ! Ca commence bien !
17h15, il est l’heure de se diriger vers Gilley car nous avons rendez-vous avec Bernard le Roux à 18h, à la chambre d’hôte.
Nous nous installons dans notre chambre et attendons tous les quatre, dehors, que Bernard arrive. Il ne faut pas plus d’une demi heure à ce dernier pour se joindre à nous. Après de brèves présentations Claude et Bernard se dirigent vers leur gîte non sans avoir convenu de l’heure du rendez-vous pour le lendemain.
20h, après une bonne douche bien méritée, nous prenons place à table pour un bon repas avec nos hôtes et d’autres « touristes ». Nous ne tardons pas à aller au lit afin de récupérer de notre voyage et être en pleine forme pour la journée, du lendemain, qui nous attend.

Vendredi 20 août 8h45.
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Nous avons pris notre déjeuner et nous attendons l’équipe de Claude.
Un peu de retard ! Hum, étonnant !
Les voilà enfin. Après de « petites » excuses : « le propriétaire n’arrêtait pas de nous parler » !
Nous partons tous ensembles pour acheter du pain (il faut manger à midi) au village et repartons directement à la tourbière.
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Les équipes constituées (Max, David et Bernard d’un côté, Claude et Philippe de l’autre) nous ratissons toute la tourbière. Le rendez-vous, pour le dîner, est fixé à 13h30 aux voitures. Nous trouvons plusieurs nids de F.truncorum que Claude peut enfin prendre en photo (ouf, il a sa batterie). Nous parcourons la lande à bruyères de long en large et nous trouvons plusieurs dômes de fourmis rousses des bois.
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Nous traversons une première partie de forêt, où nous trouvons encore un nid de F.truncorum, pour atteindre la lisère forestière. Dans sa précipitation et dans le son de mon avertissement : « attention il y a un fossé », plouf, la tête de Claude se retrouve à la hauteur de mes genoux. Grosse rigolade. Après avoir effectué la vidange de ses bottes, mon compagnon de fortune reprend sa route dans un floutch, floutch continuel et incessant. Nous nous séparons pour faire le tour de la deuxième partie boisée afin de gagner du temps et d’être à l’heure au rendez-vous. Je trouve encore plusieurs nids à F.truncorum dans la lande à bruyères et rejoins tous mes compagnons qui m’attendent déjà aux voitures. Les recherches ont été bonnes également pour l’autre équipe puisqu’ils ont trouvé Harpagoxenus sublaevis. Après nos appréciations, nos commentaires et nos franches rigolades (grâce aux exploits de Claude) nous prenons enfin le temps de manger. Après une demi heure nous reprenons nos recherches dans un autre bosquet. Claude et Bernard d’un côté et les représentants belges de l’autre.
La grosse drache s’en mêle et nous sommes obligés de trouver un refuge sous les arbres, non sans avoir revêtu capes et k-way.
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Plusieurs autres nids de fourmis rousses des bois sont trouvés avec des plaques métalliques numérotées fixées aux arbres sur lesquels les nids s’appuient. Après une heure, la pluie cesse enfin de tomber. Nous traversons toute la zone humide que nous fouillons de long en large. David retrouve l’emplacement du nid de L.acervorum qui était parasité par Harpagoxenus ce qui nous permet d’observer cette espèce in natura. La journée se termine et il est bientôt l’heure de nous séparer afin de rejoindre nos gîtes respectifs. L’heure du rendez-vous est fixée à 9h, le lendemain, à l’église de Le Bélieu où Bernard Fayard nous attendra également. Après la douche, le souper et le tri des récoltes nous nous mettons au lit.

Samedi 21 août 8h30
Le déjeuner pris, les bagages fait et chargés, nous partons rejoindre Bernard F. à Le Bélieu. Nous nous arrêtons, sur le chemin, acheter notre pain qui accompagnera le fromage que nous a vendu notre hôte. 9h30 toujours pas de Claude, ni de Bernard L.R. Nous décidons donc de nous diriger vers la dernière zone qui nous reste à prospecter sur la tourbière. Nous rencontrons le maire du village qui nous indique où habite l’ancien maire qui détient des informations précieuses pour notre recherche de F.uralensis. Nous trouvons facilement l’ancien maire qui nous confirme que la station de F.uralensis est bien dans la dernière partie qui nous reste à prospecter mais que cela fait quelques temps qu’il n’en a plus vu. Fort de ces informations et confiant nous nous dirigeons vers cette dernière zone. A peine arrivé dans le bois, nous captons des sons portés par le vent. Après un grand hé ho ! L’écho, prenant la voix de Claude ne tarde pas à nous répondre. Nous sommes enfin tous les six.
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Les dernières infos étant partagées nous nous mettons en quête du « saint Graal ». Nous trouvons un premier nid de fourmis rousses des bois sur lequel de nombreuses Formicoxenus galopent.
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Plusieurs ouvrières, des mâles ainsi que des princesses et des gynes sont prélevés. Nous sommes très certainement dans la période d’essaimage et du coup cette espèce plutôt discrète est trouvée sur la majorité des nids que nous rencontrons. Après plusieurs heures de fouilles intensives, nous devons nous rendre à l’évidence ; aucune trace de F.uralensis. Malgré la découverte de quelques espèces « remarquables » (F.truncorum, Harpagoxenus, Formicoxenus et F.picea) nous quittons la tourbière avec un petit goût de déception.
Pour terminer l’après midi nous décidons de nous rendre sur une autre tourbière entre Gilley et, notre prochaine destination, le lac de Rémoray. Deux bonnes heures sont nécessaires pour cette petite balade qui ne nous apporte rien d’exceptionnelle.
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Il est l’heure de se séparer. Pour Bernard Le Roux c’est la fin de cette aventure, il rentre chez lui. Bernard F. rentre également chez lui mais il doit nous retrouver le lendemain matin sur la tourbière de Frasne. Le restant de l’équipe prend la direction du Gîte situé sur le lac de Rémoray.
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Après avoir pris possession de nos chambres, nous envahissons la cuisine pour nous préparer un bon petit repas. La vaisselle faite, les douches prises, nous terminons les discussions dans la chambre. Max, plus intelligent que nous trois (Claude, David et Philippe), va se coucher. Ce n’est que vers 2h du matin que nous allons enfin dormir (aie !aie ! Ca va se payer).

Dimanche 22 août 7h45
Dur, dur le réveil !
Petit déjeuner et puis je ne sais plus quoi tellement j’avais la tête dans le c..
On prend la route vers la tourbière afin d’être à l’heure au rendez-vous qui était fixé à 9h.
Bernard nous attend sur le parking. Nous fouillons un peu la zone sous la direction de Bernard et puis nous prenons un peu les choses en main car on a l’impression de tourner en rond. Nous fouillons la tourbière vivante mais avec de maigres résultats.
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Bernard, qui doit rentrer pour midi, embarque Claude qui voudrait s’acheter du fromage du pays. Le lieu de rendez-vous est fixé avec Claude quelque part sur la tourbière ou à la voiture vers 13h30 afin de dîner. Nous partons à nous trois afin de prospecter un site qui nous paraît intéressant (landes à Callunes sur tourbière). Quelques F.picea sont trouvées mais aucun dôme de Formica d’aucune sorte ne peut être découvert. Seuls deux nids de F.sanguinea sont trouvés ainsi que quelques espèces de Myrmica et de Lasius. Pas de quoi fouetter un chat.
Nous coupons à travers tout afin de rejoindre les véhicules. Pas trouvé de Claude sur le parcours. Les jambes sont lourdes et la fatigue est grande.
Claude fini par nous rejoindre à l’heure du repas. Bernard devait nous rejoindre à 14h mais comme il n’est toujours pas là à 14h40 nous décidons de changer de site pour terminer l’après midi. Nous misons sur un site thermophile afin de trouver d’autres espèces. Bernard parvient à nous joindre par téléphone et nous lui indiquons où nous sommes. Il parviendra à nous rejoindre ½ heure plus tard.
Le site est intéressant. Nous trouvons plusieurs espèces de Temnothorax, de Myrmica, de Lasius etc et Claude fait une découverte surprenante… 1 ouvrière de F.truncorum, tombée (de l’arbre ?) dans son tamis ! Pas moyen d’en trouver d’autres ! On élimine la possibilité qu’il s’agisse d’une « contamination » due à F.truncorum des tourbières, puisque ces captures remontent à au moins 24h et que nous sommes passé par Frasne etc. Comme je suis un acharné, je fouille toute la zone, seul, alors que les autres vadrouillent dans tous les coins. Je retourne les cailloux, fouille les arbres et les moindres recoins mais rien. Après 20 bonnes minutes de fouille intensive sur 20m2, j’abandonne. Je rejoins Claude et lui explique que c’est surprenant pour cette espèce et que je n’ai rien trouvé. Un petit quart d’heure s’écoule et j’entends Claude qui m’appelle et me dit qu’il a trouvé ! Ah, pour avoir trouvé, il a trouvé ! Les F.truncorum courraient dans son sac à dos. Elles s’étaient échappées d’un de ces pots en provenance de la tourbière de Le Bélieu. Grosse rigolade. Bon, mystère résolu. On repart l’esprit plus tranquille.
Les découvertes continuent et le temps passe inexorablement.
Il est l’heure de prendre la route car l’épouse de Bernard nous attend pour souper.
Nous passerons l’histoire où Bernard nous a montré des « Formica » à la tête noire venant de Le Bélieu que nous avons (Claude et Philippe) pris, un « bref » instant, pour F.uralensis alors qu’il s’agissait de C.herculeanus (merci à David et Max, on a reconnu les gens qui avaient encore les yeux en face des trous quand d’autres étaient présents de corps mais avaient déjà l’esprit dans leur lit).
Après un excellent repas, Claude reprend la route pour ses Pyrénées alors que la délégation belge prenait le chemin du gîte. Il devait être près de 23h30 lorsque nous nous sommes enfin couché.
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Lundi 23 août.
Nous avons rendez-vous avec le responsable de la réserve du lac de Rémoray.
Nous arrivons vers 9h15 et après de brèves présentations nous allons sur le terrain afin de repérer les lieux. Il pleut encore ce qui n’est guère engageant pour la suite. A peine arrivé sur les lieux, nous observons une jolie cigogne noire perchée sur un arbre mort. Tentative d’une approche furtive pour prendre l’animal en photo et hop envol de l’oiseau lorsque la distance raisonnable fut dépassée.
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Les relevés sur la tourbière montrent toujours les mêmes espèces avec du F.picea en abondance. Notre guide nous montre également un site thermophile qui pourrait être intéressant mais lorsqu’il fera plus sec. Retour à la Maison de la réserve afin de consulter une carte et trouver notre chemin vers le point culminant de la région. Nous jetons notre dévolu sur le Mont d’or avec son sommet qui culmine à 1463m, je crois, de mémoire.
Le ciel est toujours couvert mais nous avons le moral, la baguette et le fromage. La petite route sinueuse nous amène à un premier terrain de chasse situé au environ de 1200m d’altitude. Je décide de m’arrêter car le site parait très favorable aux Coptoformica (herbes rases et « sauvages » et des tas de gros cailloux). Bardif bardaf, à peine sorti de la camionnette que l’on voit des nids à la pelle. Presque hystérique, nous retournons à la camionnette car quelqu’un, dans le ciel, a ouvert les vannes. On en profite pour casser la croûte en nous réjouissant de pouvoir bientôt sortir. On a vite fait d’avaler notre dîner et, qu’à cela ne tienne, on enfile nos capes et k-way afin d’estimer notre découverte. Il y a, au moins, 50 nids de Coptoformica et, ho surprise, un nid de F.truncorum (Claude n’est pourtant pas là ! Enfin, tout un nid, il ne s’agit pas d’un transport accidentel !) .
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Après une bonne heure, nous reprenons la route vers le sommet. Il y a des nids tout le long de la route qui mène au dernier parking. Nous y laissons la camionnette et continuons le chemin à pieds. Le soleil est là mais le vent souffle fort. Nous arrivons au sommet d’une falaise et face à un paysage extraordinaire.
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En bas des falaises, on aperçoit des éboulis. Cela me fait penser à Claude (hé oui, encore) et à ses recherches de F.frontalis dans les Pyrénées.
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On n’arrête pas de se dire (à voix haute) : « dommage que Claude n’est pas là ! ». Nous continuons notre chemin tout en découvrant ci et là des nouveaux nids de Coptoformica. Nous longeons la crête en fouillant les rochers et, baf, un nid de Manica rubida. Elles sont énormes ces myrmicines et c’est la première fois que j’en trouve. Nous découvrons d’autres nids de Manica avec des sexués. Enfin, nous arrivons au point culminant. Le vent est terrible et les ouvrières de Coptoformica ont bien du mal à se maintenir sur leurs petits dômes. La vue est superbe. On devine les Alpes, le Mont Blanc. On voit de la neige sur les montagnes qui sont malgré tout dans la brume. Nous commençons à redescendre, à travers les prairies, vers la camionnette tout en constatant que les Copto sont toujours bien présentes partout. Nous trouvons également des dômes de fourmis rousses des bois.
Arrivés à la camionnette nous décidons de continuer notre fouille des sommets en prenant une route perpendiculaire à notre premier arrêt. Les vaches gambadent librement partout et on doit s’arrêter pour les laisser passer. On est à peine engagé sur la route que nous trouvons un autre nid de F.truncorum. Un peu plus loin on découvre encore des nids de Coptoformica. Nous faisons toutes les petites routes dans tous les sens et il y a des nids de Copto partout, à un tel point qu’on finissait par être blasés : « ho, encore des Copto ». Il se fait tard, il faut rentrer. On reprend la route vers le gîte. Pendant que David et Max « cuisinent », je continue le tri de nos découvertes journalières. Je mets « cuisinent » car franche rigolade lorsqu’ils préparent la bouffe sans égoutter les petites saucisses que l’on retourne comme ça dans le bon cassoulet. Ha, tout était bon et on n’en a pas laissé une miette. Et puis, la corvée patate (pomme de terre). Ils ont bien épluché 2,5kg pour le souper, le dîner et le souper du lendemain. Après ce bon repas, la vaisselle et les tris des fourmis ainsi qu’une bonne douche, il était temps de se mettre au lit tout en commentant notre sortie du jour et non sans avoir encore eu une pensée pour Claude.

Mardi 24 août
Nous avons rendez-vous sur le terrain à 11h avec le responsable de la Maison de la réserve. Nous avons décidé de prospecter le site thermophile que nous avions vu le jour avant et situé juste derrière le gîte où nous dormions.
Quelques belles découvertes. Beaucoup de nids de F.pratensis avec plein de Formicoxenus y compris sur les nids situés au milieu de la « prairie ».
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La pluie fait son retour mais nous sommes habitués. Notre guide arrive mais il n’a pas le temps de rester. On lui fait un petit topo sur ce que l’on a vu le jour avant et sur la zone thermophile et on se quitte. Nous prenons notre bon repas (pomme de terre avec de la mayonnaise, du thon et de la macédoine de légume). Il faut faire le plein (de mazout) car on va finir par tomber en panne. Nous nous dirigeons vers Pontarlier afin de trouver une station service. Sur la route nous prenons le temps de nous arrêter quelques instant pour faire des photos de chamois que nous avions repéré dans des éboulis. C’est toujours chouette de pouvoir prendre le temps d’admirer la faune locale.
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Le plein fait, nous décidons de prospecter les falaises du château de Joux que nous avions repérés le jour de notre arrivée. Le site est plutôt pauvre, nous décidons de reprendre la route et de fouiller les hauteurs dans le Jura. Grosse aventure car sans carte et sans connaissance du terrain nous naviguons à l’aveuglette. Néanmoins, nous trouvons, le long de la route, à basse altitude, et toujours dans le département du Doubs, deux nids de Coptoformica dans deux endroits différents. Nous ne nous attardons pas et nous cherchons notre chemin sur des routes forestières. Nous demandons à des ouvriers forestiers, que nous croisons, si ils connaissent une clairière en altitude. Il nous indique le chemin et nous finissons par la trouver. Après une recherche de près de 30 minutes nous tombons sur quelques dômes de Coptoformica. Extra ! La journée se termine bien.
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Nous profitons de cette fin de balade pour nous arrêter dans un petit village afin d’acheter un peu de fromage et de saucisses de Morteau dans une petite coopérative.
Le soir après les douches, le repas et surtout le tri des fourmis de la veille, nous préparons déjà nos bagages et nous nous mettons au lit en discutant de tous les moments forts de notre séjour et en planifiant notre petite sortie du lendemain matin avant de rentrer chez nous.

Mercredi 25 août
7h00 ! Vite, vite debout. Mes bagages sont terminés et chargés. Il me reste tous les pots du mardi à trier. Une fois les fourmis triées elles sont placées au congélateur avec les autres. Les plaques congelées sont placées dans la boîte frigo avec les fourmis qui y resteront jusqu’à notre retour à la maison.
Nous décidons de prospecter la zone des éboulis située sous les falaises du Mont d’Or.
Le chemin est plutôt « hard » pour la camionnette et c’est vachement raide.
Il faut être prudent et modéré car nous devons encore retourner en Belgique et il faut éviter la panne de voiture ! Nous décidons de continuer à pieds. Ouah ! Ca grimpe ferme.
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Enfin nous arrivons dans les éboulis. Nous sommes accueillis par un groupe de chamois qui prend la fuite à notre arrivée.
Le pied de la falaise est encore, au moins, à 300m.
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Je suis le seul à me lancer à l’assaut des éboulis. C’est dur et raide mais avec deux bâtons je prends appuis sur le sol et utilise presque uniquement mes bras pour me tirer (technique du chamois). Je suis parti léger, sans sac à dos, juste mon aspirateur et ma sacoche avec 6 pots. Zut, je crève de soif et ma bouteille d’eau est dans mon sac. Ca fait un quart d’heure que je grimpe et je suis presque à mi parcours. Dès que j’atteindrais les arbres ça ira mieux. Obligé de faire des poses tellement la pente est forte. Arrivé aux arbres j’en profite pour chercher sur les troncs et sous les mousses. Il n’y a pas grand-chose, mais je finis par trouver 2 nids de fourmis rousses des bois et quelques nids de Manica rubida. Le reste est plus courant. Max est venu me rejoindre en passant par les bois situés un peu plus loin. Le temps passe et nous devons redescendre, oui mais comment ?
Bon, pas de chipote, la technique du surf ou du ski! Je n’ai jamais surfé ni même skié mais il faut un début à tout. En fait, toute la pente est recouverte de cailloux qui roulent et glissent dès que l’on met le pied dessus d’où l’appui sur des bâtons. Il faut se laisser porter par les cailloux qui glissent et engendrent une « avalanche ». Les pieds bien ancrés et les bâtons en main pour l’équilibre et hop me voilà en train de faire du ski. C’est rapide et la sensation est géniale. Le bruit des cailloux qui roulent est assez assourdissant mais c’est le pied. Du coup, j’ai mis deux minutes pour descendre contre une demi heure pour grimper.

Arrivés en bas, nous redescendons jusqu’à la camionnette où nous prenons notre dernier repas, baguette fromage, en territoire français.
Grandes discussions sur la route du retour avec déjà des projets échafaudés pour l’année prochaine.
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Nous sommes partis vers 12h30 et arrivés chez nous vers 19h30. 20h30 pour David qui devait encore faire 100km pour rentrer chez lui.

Cette sortie dans le Doubs était géniale tant par les découvertes mais aussi par les rencontres que nous avons faites. En effet, il s’agissait d’une première rencontre entre David, Max et Claude ainsi que pour les deux Bernard. De mon côté, je faisais la connaissance des deux Bernard et c’est toujours un réel plaisir de sortir avec Claude même si on s’était encore vu au mois de juillet. Nous avons pu échanger des tas d’infos mais aussi apprendre des uns et des autres. Techniques de chasses, de recherches, etc, un vrai régal. Et puis, il y a toujours les gros éclats de rire et l’ambiance toujours très agréable.
Nous n’avons pas pu trouver F.uralensis mais nous avons fait plein d’autres découvertes et les paysages étaient vraiment superbes.
Merci à tous pour ces excellentes rencontres et à la prochaine fois, j’espère.
Philippe
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Bernard Fayard
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par Bernard Fayard »

Merci pour ce très beau résumé.
J'ai, pour ma part, passé deux journées marquantes et enrichissantes.
Heureux d'avoir fait la connaissance de tout le monde (je connaissais déjà Bernard L.R. depuis le 23 mai).
A renouveler.
;)
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Jean-Luc Marrou
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par Jean-Luc Marrou »

Superbe compte rendu David, merci pour cela.
Nous avons eu des échos de cette magnifique sortie par Claude et Bernard qui se sont régalés.
Continuez à nous régaler de la sorte. ;)
Claude Lebas
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par Claude Lebas »

Merci à vous d'avoir pris de votre temps pour rendre compte. Je garde pour nous les anecdotes non évoquées, question de réputation à assoir .
Pour illustration :
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Bernard L. à l'action
et F.truncorum
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Pour les retards on appelle ça le quart d'heure Catalan :D .
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Bernard Fayard
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par Bernard Fayard »

Superbes photos et quel talent ! :shock:
Je rêve du jour où je pourrai en faire autant... :roll:

As-tu des photos de Formicoxenus ?
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David Ignace
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par David Ignace »

Hé hé, C'est Philippe qu'il faut remercier pour le compte rendu, c'est lui qu'il a fait ;) . Moi je n'ai que rajouté les photos.
Sinon superbe séjour et belles rencontres avec Claude et les deux Bernard :) .
Superbe photos Claude.
Les autres photos sont ICI
;)

Bonne journée
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Jean-Luc Marrou
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par Jean-Luc Marrou »

David Ignace a écrit :Hé hé, C'est Philippe qu'il faut remercier pour le compte rendu, c'est lui qu'il a fait ;) . Moi je n'ai que rajouté les photos.
Héhé, Philippe, on l'a remercié à notre façon lors de notre rencontre de Dimanche chez Henri(C.A d'AntArea) ;) pour son dynamisme et sa passion. :)
Claude Lebas
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par Claude Lebas »

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je ne m'arrête pas un oubli de batterie :D Sur F.polyctena sur mes souvenirs.
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Bernard Fayard
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par Bernard Fayard »

Superbe ! :)
Et en plus, avec une Formica.
Merci Claude ! :)
Théotime Colin
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niger = noire ? : non
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Re: Le Doubs (25) 2010

Message par Théotime Colin »

Le bâton de marche n'a pas souffert de l'acide? Merci pour le compte rendu.

en espérant pouvoir me joindre à vous lors de votre prochaine sortie,
Théotime
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