Goniomma blanci
Posté : mer. 4 mai 2011 00:07
Le genre Goniomma est plutôt inféodé à la péninsule ibérique et à l'Afrique du nord, mais deux espèces s'aventurent jusque dans le sud de la France, G. hispanicum et G. blanci. Le genre se reconnait à ses yeux en virgule vers le bas. G. hispanicum semble plutôt fréquenter le littoral et G. blanci la garrigue et elles semblent toutes les deux assez rares. J'ai eu la chance de trouver deux localités de G. blanci dans l'arrière pays Montpelliérain, alors voilà quelques observations qui pourraient peut-être être utiles pour cibler les recherches. Les deux sites sont à 5 km de distance et se ressemblent beaucoup. Il s'agit d'une garrigue à Aphyllante et romarain, bien ouverte, sur un plateau calcaire. Les photos de l'un des sites montrent bien l'environnement. Les autres fourmis communes sur le site sont principalement Aphaenogaster gibbosa et Pheidole pallidula. Les ouvrières peuvent être confondues avec des petites Aphaenogaster gibbosa ou avec des Tetramorium, il est donc nécessaire d'y regarder de près en cas de doute. Le critère que je trouve le plus facile à voir sur le terrain c'est l'orientation des poils de la tête (comme pour G. hispanicum): ils sont orientés vers la médiane de la tête et ils se voient assez bien (contrairement à la photo). La forme des yeux est difficile à voir sur le terrain même avec une loupe de poche car ils contrastent très peu avec le reste de la tête. Sur l'un des sites j'ai pu localiser 3 nids en 20 minutes, et sur l'autre 5 nids en moins d'une heure, donc probablement assez dense (comme G. hispanicum). Les nids sont localisés à quelques dizaines de mètres de distance. Ils sont directement dans le sol, et sont repérables par le petit monticule de grains de sol. L'entrée au milieu du monticule est petite (quand elle est ouverte), beaucoup plus petite que l'entrée d'un nid d'Aphaenogaster gibbosa et peut faire penser à une entrée isolée d'un nid de Pheidole, mais les Pheidole sont beaucoup plus petites que les Goniomma. Sur les nids que j'ai vus le monticule avait toujours la même forme et la même taille (environ 4-5 cm de diamètre), et la taille des grains de sol semble aussi assez constante (intermédiaire entre ceux faits par Aphaenogaster gibbosa et Pheidole), il est donc possible de les repérer rapidement une fois qu'on en a vu un ou deux. J'ai repéré le premier nid en novembre, grâce au monticule de terre. Je n'ai pu détecter aucun monticule ou colonie cet hiver, et ils sont réapparus au printemps. Je ne sais pas ce qu'il en sera cet été, lors des grosses chaleurs, mais je ne manquerai pas d'aller y faire un tour pour voir.
J'espère que ces quelques observations, même si elles sont très locales, aideront à localiser d'autres stations.
Bonnes prospections!
J'espère que ces quelques observations, même si elles sont très locales, aideront à localiser d'autres stations.
Bonnes prospections!