Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Section de discussion et d'évocation des reportages photos concernant les différentes espèces dans leur milieu naturel.
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David Ignace
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Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par David Ignace »

Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Depuis plusieurs années les sorties fourmis se multiplient. J’ai d’abord commencé seul dans les Vosges et avec Claude lors de mes vacances dans le Gard et enfin toujours avec Claude et quelques amateurs (éleveurs) dans les Pyrénées. Ensuite, nous avons commencé à effectuer de vraies sorties de groupe, d’abord dans les Vosges (Walbru) et enfin en 2010 dans le Doubs (3 belges et 3 français).
Cette année nous avons organisé la sortie de groupe dans le Jura. Nous étions 10 pour réaliser les inventaires fourmis dans le Haut Jura et ce durant une semaine. Côté français il y avait Théotime Collin, Claude Lebas, Bernard Leroux et Vincent Letoublon. Côté belge il y avait Jean-Marc Boccacci, Johan Bogaert, Maxmilien Hardy, David Ignace, Els Lommelen et Philippe Wegnez. Il y avait donc 4 français 4 wallons et 2 flamands ou encore 9 garçons et 1 fille. Le rendez-vous était fixé à la toubière du Bélieu le jeudi 18 août vers 13h00. Le soir du mercredi 17 août, une partie des participants (David, Els et Johan) sont venu à la maison pour y passer la nuit afin que nous puissions démarrer à l’heure au petit matin. Nous nous sommes levé vers 5h00 et nous sommes aussitôt parti pour charger Jean-Marc et son vélo et enfin Max qui avait un sacré retard et qui ne répondait ni au téléphone ni au gsm !! Heureusement, il est arrivé avant que l’on ne se décide de partir sans lui.
Mis à part quelques embouteillages au Luxembourg, le voyage s’est bien déroulé.
La première étape était importante car nous devions retrouver Florian Mourey afin qu’il nous montre le nid de F. uralensis que nous avions raté l’année dernière.

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Nid de F. uralenis

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Formica uralensis

Florian était à l’heure ainsi que Bernard mais Claude n’arrivait pas !! Enfin, il était là mais il y avait eu une mésentente sur le lieu de rendez-vous. Après une première virée pour observer nos F. uralensis nous y sommes retournés avec Claude et Théotime. En fait ; Max et David étaient passés à moins de 5m du nid lors de notre première visite en 2010. Pas de bol !!
Chose surprenante, nous n’avons trouvé aucune Formicoxenus et il n’y avait aucun essaimage de M. scabrinodis alors qu’à la même date en 2010 ces espèces grouillaient partout.
Après avoir prélevé nos fourmis et fait un maximum de photos nous avons tous repris la route pour le gîte dans la région de Septmoncel. Après un petit passage par la Suisse nous sommes arrivés au gîte où Vincent nous attendait déjà.

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Le gîte

Nous n’avions pas encore débarqué nos bagages que nous étions déjà en train de fouiller les lieux pour prélever des fourmis. Il faut dire que nous étions gâtés puisqu’il y avait autour du gîte des Coptoformica, des F. truncorum etc.. Même pas besoin de chercher !!
Enfin, nous avons pris le temps de nous installer et de préparer le repas du soir (pâtes à la bolognèse, fromage râpé et vin). La première soirée a été assez calme car nous étions tous fatigués par le voyage. Première journée et notre premier objectif (F. uralensis) atteint.

Premier matin et déjà une première constatation ; si on ne va pas tous dormir à la même heure, tout le monde ne se lève pas non plus à la même heure. Nous avions découvert les lieux (dortoir, cuisine, douches, etc..) lors de notre arrivée et 2 douches pour nous 10 plus les personnes des chambres d’hôte et les éventuels campeurs cela provoquent des embouteillages. Je pars jusqu’au village avec Jean-Marc pour le ravitaillement de la journée. Une superette dans le village où nous achetons 8 flûtes, 1kg de compté et 2 camemberts.
Après le petit déjeuner où nous avons mangé les restes du jour précédent nous prenons la route vers la maison du parc où nous avons rendez-vous avec les gestionnaires des réserves du coin. Après un petit topo, ils nous indiquent les réserves qu’ils souhaiteraient que nous inventorions. Certaines de ces réserves sont en rapport avec la présence de papillons très rares et leurs relations avec certaines Myrmica et d’autres sont des sites où les fourmis posent des problèmes aux agriculteurs. Nous n’avons aucune nouvelles de nos demandes d’autorisations pour effectuer des inventaires sur la Crête des Neiges !!

Après nous avoir remis une carte où nous avons indiqué les différents points à inventorier nous prenons congé des responsables de la maison du parc et partons en direction des hauteurs de Lajoux.

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Arrivée à Lajoux (David Johan Claude Bernard Théotime Jean-Marc Max Vincent et Els)

A peine arrivé et avant même d’être sorti des voitures, nous trouvons déjà des Coptoformica. Jean-Marc embarque sur son vélo avec le talkie walkie et va faire sa petite rando.

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Bonne route

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Bernard à côté d'un nid de Coptoformica! Le pied.

Le reste du groupe commence à fouiller toute la « prairie » et les lisières forestières. Ces prairies sont de véritable champ de mines, il y a des monticules de terre (L. flavus) partout. Au sommet de plusieurs de ces monticules, des Coptoformica mais aussi des F. pratensis y ont installé leur nid. La plus grande découverte de cette avant midi est sans conteste M. lonae. Nous avons découvert un premier nid de cette espèce avec plusieurs mâles, une reine ailée et une reine (fondatrice du nid). Lors du tri de mes échantillons, j’ai également trouvé une reine qui provenait du même nid au milieu des ouvrières, il est donc probable que cette espèce soit polygyne.

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La fouille et les photos (Bernard Claude Théotime Vincent et David

Vers 13h nous avons retrouvé Jean-Marc pour diner (ou déjeuner, selon l’origine !!). Alors, autre constatation, prévoir de la bouffe pour 3 ou 4 personnes ou pour 10 ce n’est pas pareil ! Tout le pain et le fromage y sont passés en moins de deux. Après ce copieux repas nous reprenons la route avec la découverte de Manica rubida et surtout d’Harpagoxenus. Malgré les nombreux nids de fourmis rousses des bois nous ne trouvons toujours aucune Formicoxenus ! Vraiment bizarre.
Nous avons encore découvert plusieurs nids de M. lonae avec cette fois-ci plusieurs reines ailées et encore des mâles. Nous faisons le plein car le matin seul David et Els avaient des reines (une chacun). La journée passe très rapidement et nous devons rentrer au gîte. Grosse « bagarre » pour les douches avec une découverte de taille ; une seules douche fonctionne correctement c’est-à-dire sans devoir maintenir le bouton enfoncé d’une main pendant que l’on se savonne de l’autre. Rustique, vous avez dit rustique !!
Pendant que certains se lavent, d’autres prennent l’apéro et préparent le souper. Peler 2,5kg de pomme de terre, faire cuire 10 saucisses et les épinards.

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Apéro gourmand

Après le repas, la vaisselle pour certains et la douche pour les autres. Petites discussions pour les plus vaillants, le lit pour les autres et le tri des fourmis pour les plus dingues ! Sans oublier les fous de la photo.
8h00, départ pour le ravitaillement, mince nous avons mis à mal le stock à la superette. Nous avons pris10 flûtes, 1,5kg de compté et 2 camemberts. Non seulement nous rions parce que la patronne chasse les mouches du fromage avec sa tapette à mouches mais aussi parce qu’elle semble être dérangée par nos (grosses) commandes.
Aujourd’hui Bernard n’est pas avec nous car il est rentré chez lui jusqu’à demain. Nous en profitons pour faire la journée la plus dure à savoir la Crête des Neiges.

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Notre Crête des neige mais vu d'en bas

Direction le téléphérique afin de monter jusqu’au chemin qui fait toute la crête.

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Chacun sa cabine. En cas d'accident il ne faudrait pas que toutes les associations soient décapitées

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Ca monte monte ...

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toujours plus haut

Arrivé au dessus, nous décidons de ne pas nous arrêter en cours de route pour chercher les fourmis mais d’aller directement jusqu’au point culminant.

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Et c'est parti pour des heures ...

Malgré tout, il nous est impossible de ne pas jeter un coup d’œil rapide sur les dômes et sous les pierres. Le chemin est non seulement escarpé mail il est long, long très long.

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ça monte monte mais à pied cette fois-ci

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Pfft on n'est pas prêt d'arriver

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Ca se rapproche

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Courage dernier effort avant le sommet

Je devrais dire fort, fort, fort lointain mais un certain Shrek a déjà utilisé cette formule. Après plusieurs heures de marche, nous atteignons le sommet et posons enfin nos fesses pour diner. Mais oh surprise tout en coupant le pain (rompant a été également utilisé il y a … 2000 ans) nous voilà assailli par des quantités extraordinaires de fourmis volantes. Jean-Marc s’en va manger plus loin car il avale presque plus de fourmis que de fromage.

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Bon appétit

Nous en profitons pour ramasser plusieurs individus masochistes juste au cas où on tomberait sur des raretés.

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On ne le voit pas fort mais la photo et mouchetée avec les essaimages

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Fatigué! Non

Quelques vues

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La Suisse et quel lac

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Vue sur la Suisse

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Le panorama

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Quelle vue

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rien que pour les yeux

Nous sonnons l’heure du retour avec pour consigne : tout le monde au téléphérique pour 17h00 sinon on sera condamné à redescendre à pied. Nous repartons par petits groupes mais dans la même direction. Nous prenons un peu le temps de fouiller mais sans traîner, personne n’a envie de se taper la descente à pied. C’est encore une journée de fournaise et nos réserves d’eau commencent à fondre comme neige au soleil. Nous avions pourtant pris 3L par personne.
Nous nous retrouvons tous 1 heure en avance au téléphérique. Il ne manque que Claude (tient donc !!) et Vincent. Tout le monde se met à l’ombre, exténué. J’en profite pour fouiller aux alentours et bingo enfin des Formicoxenus. J’appelle Théo et les autres qui n’en n’ont jamais vu et les appareils photos commencent à crépiter. Il est l’heure de redescendre et on commençait à se faire à l’idée de partir sans Claude et Vincent quand ces derniers apparaissent enfin. Juste à l’heure.
Cette journée a vraiment été éreintante mais les paysages en valaient vraiment la peine.
Arrivé au gîte, rebelote, les Formicoxenus sont de sortie alors qu’on ne les avait pas vu depuis le début du séjour.
La douche et la préparation d’une spécialité belge : la potée liégeoise (pdt avec des haricots vert, du vinaigre, des lardons et des œufs dur). Un régal que tout le monde à apprécié car il n’en restait pas une miette.
Après une nuit réparatrice direction le ravitaillement. Cette fois ci, le gars de la superette nous fait largement comprendre qu’il ne souhaite plus nous vendre du pain et que l’on doit aller le chercher à la boulangerie plus loin ! Un comble, mais il faut dire qu’à chaque fois on dévalise son magasin et qu’il ne reste plus de pain pour les clients suivants. On prend donc juste notre fromage et on va chercher le pain à la boulangerie. On finira par faire venir notre pain directement au gîte puisqu’un boulanger livre le pain tous les jours matin à la gérante du gîte.
Aujourd’hui, nous faisons les tourbières et les sites aux papillons. Bernard n’a pas trop de mal à nous y retrouver et Jean-Marc est reparti faire ces tours à vélo.

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Le cycliste et Max tout rouge de la veille (regardez ses chevilles!)

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chasse dans les tourbières

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et infos aux touristes

Rien d’extraordinaire, mais nous avons quand même nos F. picea qui sortent du lot et surtout des touristes qui nous posent des tas de questions sur nos activités. La journée s’écoule tranquillement et sous le soleil que Max évite au mieux après avoir cramé le jour avant. Le soir, après une bonne douche et un bon cassoulet tout le monde va dormir ou trier ses fourmis ou prendre un peu l’air tout en discutant et en refaisant le monde.
Lundi, direction Septmoncel pas trop loin du Gîte. Vélo pour Jean-Marc et fourmis pour nous. Il s’agit encore d’un site qui nous a été renseigné par la maison du parc. Beaucoup de chouettes espèces et le site était vraiment superbe. Encore divisé en petits groupes, je me retrouve avec Bernard et Vincent alors que les autres étaient déjà repartis vers les véhicules (la faim, sûrement !!). C’est toujours dans ces cas là que les grosses découvertes se font. Effectivement sous une dernière pierre nous trouvons au moins 3 espèces différentes, une reine de Camponotus, un nid de Temnothorax jaunes et des Tetramorium. Evidemment en soulevant la pierre on a mis un peu la pagaille. Il y avait aussi peut-être des Lasius, je ne me rappelle plus. Toujours est il que Vincent prélève une fourmi jaune et dit d’une manière nonchalante « tient en voilà une avec des mandibules en forme de sabres. Comment est-ce encore ? » Je réagis au quart de tour et je commence à aspirer tout ce qui est jaune et qui courre dans tout les coins. Bernard arrache toute la touffe d’herbe qui recouvre le rocher et provoque vraiment la cohue. La reine de Camponotus décampe car elle est harcelée par les Tetramorium et il n’y a plus moyen de différencier quoi que ce soit. Le talkie résonne ; « Nous sommes aux voitures. On mange ?? ».
Je lance rapidement ; « on arrive. On a trouvé des parasites !! ».
Nous restons encore un bon quart d’heure à fouiller et puis nous décidons de rejoindre les autres pour manger et surtout pour leur faire part de nos découvertes.
L’après-midi nous visitons un autre site dont, je dois bien l’avouer, je ne me souviens pas mais les découvertes n’y sont pas exceptionnelles comparés aux trouvailles de la matinée.
Nous rentrons tous comblés au gîte avec déjà un petit goût de fin de séjour en bouche. Demain, c’est la dernière journée que nous passerons ensemble.
Le repas du soir est un peu plus facile et rapide à préparer car nous avons au menu du Riz froid avec du Thon, des petits pois et du maïs, le tout avec de la mayonnaise.

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Dernière scène!!Bon appétit

Mardi nous décidons de partir beaucoup plus loin (60 à 70 km du gîte) pour explorer une zone plus « méditerranéenne » dans le Jura et où Vincent avait découvert, plusieurs années auparavant, des espèces comme C. piceus, C. vagus, etc..
Il me faut faire le plein sinon on sera bon pour pousser la camionnette au retour. Arrivé sur le site nous nous divisons en deux groupes afin de couvrir un maximum de surface en un minimum de temps. Les découvertes ont été à la hauteur de nos espérances car nous avons effectivement trouvé les deux espèces de Camponotus ( piceus et vagus) mais aussi une flopée d’autres espèces intéressantes. Petit coup de Talkie pour rameuter tout le monde pour le dîner et nous nous retrouvons au sommet d’une falaise pour rompre le pain et partager le fromage avec une vue extraordinaire sur la vallée et le barrage.

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Petit dîner à l'ombre avec ...

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vue sur ça ...

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Chasse aux coccinelles ou aux fourmis

Lors retour dans la vallée nous faisons un ou deux arrêts pour taper sur les vieux noyers qui bordent la route et nous dénichons Dolichoderus, encore une nouvelle espèce pour le séjour. Arrivé dans la vallée nous décidons de prospecter le bord de la rivière car nous y avions aperçu, le matin, de grands bancs de graviers/sable. Malheureusement, il s’agissait juste d’un assèchement volontaire de la rivière pour effectuer des travaux au niveau d’un barrage, si mes souvenirs sont bons. Cette baisse important des eaux a provoqué l’isolement de beaucoup de Lamproies dans des petites « mares ». La plupart de ces poissons étaient déjà morts mais nous avons pu en remettre plusieurs à l’eau.

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Nous avons également pu observer une jolie couleuvre à collier qui elle n’avait aucun mal à se débrouiller.

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Nous avons profité de cet arrêt pour prospecter l’autre côté de la route avec ses rochers et sa bande boisée. Belles captures de deux nouvelles espèces pour le séjour ; d’abord une Ponera que David a laissé filer de son aspirateur. Quelle gaffe incompréhensible !! Quelques minutes plus tard il capture une Stenamma. Je vérifie qu’elle soit bien dans l’aspirateur et je m’occupe personnellement du transfère. Mince alors, pas de Stenamma dans le pot !! J’en rage à fond. Comment est-ce possible que deux fourmis que nous n’avions pas encore trouvé puissent s’échapper comme ça ! Je regarde l’aspirateur dans tout les sens et je constate qu’il est monté à l’envers, c’est-à-dire que le tuyau par lequel la fourmi est aspirée arrive, du côté intérieur de l’aspirateur, à ras du bouchon. Les fourmis ont donc probablement pu retrouver le chemin de la sortie directement. Effectivement, le tube doit déborder du bouchon pour ne pas que la fourmi puisse y retourner. David remonte son appareil correctement mais plus moyen de retrouver une Stenamma ni une Ponera. Après plus d’une demi-heure de vaine recherche nous décidons de retourner au gîte. J’étais toujours en train de souffler quand David m’annonce qu’il vient juste de retrouver une Ponera près de la camionnette. Dommage pour la Stenamma « debile », presque à coup sûr !

Notre dernière soirée au gîte se déroule dans une ambiance de fête avec la dégustation d’une bonne raclette au fromage accompagnée de charcuterie et je ne sais plus quels légumes.
Dernière nuit et après le déjeuner, c’est l’heure des courses (fromage pour la maison) et des séparations.

Nous (les belges) reprenons la route avec Vincent qui nous emmène vers notre dernier objectif : le site à Formica bruni.

Après 2-3 heures de routes en direction de la Belgique (par des chemins détournés) nous arrivons sur le site à F. bruni. Nous y faisons quelques prélèvements et photo après avoir remercié Vincent qui s’en retourne chez lui. Nous ne restons qu’une petite demi-heure sur place car la route est encore longue jusqu’à chez nous.

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Nid de F. bruni

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Formica bruni

Le retour se passe sans encombre mais sur le coup de 14h je laisse le volant à Jean-Marc car je suis claqué et je commence à m’endormir. Pas bon pour la sécurité !!

Le séjour a été extra à plus d’un titre : nous avons eu du soleil depuis notre arrivée jusqu’à notre départ, ce qui est essentiel pour trouver des fourmis dans de bonnes conditions. Nous avons une fois de plus fait d’extraordinaires rencontres humaines. Nous avons également remplis tous nos objectifs et même plus en découvrant des espèces comme F. uralensis, F. bruni, S. testaceus, H. sublaevis, M. lonae mais aussi F. pressilabris, F. nitidulus, etc.. Des espèces que la plupart d’entre nous n’avait jamais vu. Nous devons avoir répertorié une bonne cinquantaine d’espèces de fourmis sur le séjour. L’ambiance était excellente aussi bien pour les plus jeunes qui ne connaissaient personnes que pour les plus « vieux » qui ne connaissaient personnes non plus ou même pour ceux qui se connaissaient déjà. Tout le monde a mis la main à la pâte pour la préparation des repas, la vaisselle, mettre la table etc.. sans que personne ne le demande et sans donner l’impression qu’il s’agissait d’une corvée. C’était vraiment génial. Un grand merci à tous les participants pour votre bonne humeur, d’avoir partagé vos connaissances, etc..

Il y a encore d’autres anecdotes à raconter mais je ne me souviens pas de tout et certaines me reviennent parfois après coup mais on peut ajouter que c’était assez dur de trouver une connexion pour le gsm et que tout le monde montait en haut de la colline pour trouver du réseau et dès qu’on obtenait une barre on restait figé comme des piquets pour ne pas perdre cette toute petite barre qui nous reliait à nos familles.

Quelques autres photos

Drôle d'agent de police !!
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Ben on est en France ou en Angleterre!
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Où sont les clôtures
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Encore des touriste qui cherchent des fourmis
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Mince on a perdu Jean-Marc. Heureusement on a trouvé son vélo!
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Pose...
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Photos
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Les lits pfft ça sent l'homme!
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J’espère que ce petit compte rendu ravivera vos souvenirs et les moments agréables que nous avons vécu tous ensemble. J’espère aussi qu’il donnera, aux autres, l’envie de participer à ce genre de rendez-vous que nous espérons encore pouvoir organiser.
Je vais demander à David de mettre plusieurs photos afin que tout le monde puisse visualiser le compte rendu.

A bientôt Philippe
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Jean-Luc Marrou
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par Jean-Luc Marrou »

Super reportage très bien écrit et détaillé, un plaisir à lire.
Merci pour ce compte rendu consciencieux. ;)
Claude Lebas
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par Claude Lebas »

Merci Philippe d'avoir pris le temps et David du complément.
Un "petit" plus. Lucas est arrivé le 2 novembre. Je cite la maman , Estelle :
Il a aujourd'hui un peu plus d'un mois et se porte bien. Ses parents aussi, même si les nuits sont vraiment très (trop) courtes!
A sa naissance, il pesait 3.370 kg et mesurait 50 cm.
A l'arrivée, à peine descendus des voitures ,essaimages de Chtonolasius. Idem au pied des remontées.
A 10 ce fut un ratissage des plus efficaces !
question de point de vue :
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le collier de la couleuvre :
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une lamproie, des milliers ayant été sauvées la matin par le gardien revêche ( ronchon ? ) :
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la même que David en HDR :
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un petit coup de décodeur :
en Belgique on dîne .... on dîne
en France on déjeune puis on dîne.
L'appétit reste constant au delà des frontières.
Jean-Marc et son vélo : davantage sa bonne humeur. Le vélo est toujours rentré nickel propre... douteux.
jusqu’au point culminant : Crêt de la neige : 1720 m, le Reculet 1716m . Pour comparaison Signal de Botrange :694 m.
Théotime Colin
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par Théotime Colin »

En haut il n'y avait pas que des fourmis à voir:
Panorama-jura-antarea-cret-des-neiges-sommet-jura-.jpg
Ici on voit les dômes très nombreux:
panorama-fourmilieres-domes-jura-1200.jpg
Si personne ne le fait je me propose de centraliser les informations pour un compte-rendu en pdf si les différents participants m'envoient leurs listes d'espèces avec les renseignements (dates/lieux/récolteurs/identificateurs) et m'autorisent à utiliser leurs photos, une fois que les identifications seront faites. Les données GPS m'intéressent aussi.
Théotime Colin
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par Théotime Colin »

Le retour est long aussi:
retour_8906-1.JPG
Formica uralensis sur les branches recouvertes de pucerons au dessus du nid:
formica-uralensis-france-doubs-pucerons-fourmis-8383.jpg
Strongylognathus testaceus
strongylognathus-testaceus-antarea-fourmis-9214.jpg
Théotime Colin
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par Théotime Colin »

Formicoxenus nitidulus et son hôte, (sur le même dôme que ce parasite Térébrant parasite de Formica):
formicoxenus-nitidulus-fourmis-8947.jpg
Coléoptère parasite dans un nid de Leptothorax cf muscorum:
coleoptere-parasite-larve-fourmis-leptothorax-cf-muscorum-8678.jpg
Microdon dans une tourbière:
microdon-diptere-parasite-fourmis-ants-8986.jpg
Théotime Colin
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par Théotime Colin »

Coptoformica
coptoformica-foreli-pressilabris-exsecta-8731.jpg
Formica truncorum
formica-truncorum-jura-antarea-8777.jpg
Leptothorax acervorum/muscorum très présentes:
leptothorax-sp-jura-antarea-8713.jpg
Philippe Wegnez
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par Philippe Wegnez »

Salut tout le monde,

Voici pour l'épilogque.
Au cours du séjour nous avons trouvé 56 espèces de fourmis.
L. niger, L. flavus, L. brunneus, L. alienus, L. fuliginosus, L. mixtus, L. distinguendus,
L. platythorax, L. emarginatus, L. psammophilus
soit 10 espèces de Lasius.

F. sanguinea, F. picea, F. truncorum, F. lemani, F. lugubris, F. cunicularia, F. rufa, F. pressilabris, F. pratensis, F. clara, F. rufibarbis, F. bruni, F. uralensis soit 13 espèces de Formica.

M. scabrinodis, M. lonae, M. sabuleti, M. schencki, M. lobicornis, M. rubra, M. ruginodis soit 7 espèces de Myrmica.

T. parvulus, T. unifasciatus, T. interruptus, T. nylanderi, T. affinis, T. albipennis,
T. tuberum, T. nigriceps
soit 8 espèces de Temnothorax.

C. ligniperda, C. herculeanus, C. vagus, C. piceus, C. truncatus soit 5 espèces de Camponotus

L. acervorum, L. muscorum, Manica rubida, Tetramorium sp, Strongylognathus testaceus, Formicoxenus nitidulus, Harpagoxenus sublaevis, Aphaenogaster subterranea,
Solenopsis fugax, Dolichoderus quadripunctatus, Myrmecina graminicola, Tapinoma erraticum et Ponera testacea
soit 13 espèces pour les "autres".

Il s'agit d'un très beau résultat avec de nombreuses espèces rares voire même à un stade critique qu'en à leur survie (F. uralensis)
Encore merci à tous les participants pour ce superbe séjour.
Bon réveillon et bonne année 2012.
A+
Phil
Théotime Colin
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par Théotime Colin »

Ponera testacea se trouve aussi haut en France ? Je pensais qu'il s'agissait d'une espèce préférant le Sud.

On me l'a demandé lorsque je parle de cette espèce: pourrait-on envisager d'encourager une action de sauvegarde en faveur de Formica uralensis?
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David Ignace
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Re: Balade dans le Jura du 18 au 24 août 2011

Message par David Ignace »

Salut Théotime,

On trouve Ponera testacea en Belgique. ;)

David
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